L’opération Merci La Vape poursuit son chemin et, à l’heure où j’écris ces lignes, ce sont pas moins de 66 000 personnes qui ont signé la pétition. Le sondage, quant à lui, s’est terminé le 30 septembre. Le 3 novembre dernier, la première synthèse du sondage à Merci La Vape a été publiée.
Une enquête de grande ampleur
40 000 personnes ont répondu au sondage Merci La Vape. Cela fait 60% des signataires de la pétition. C’est énorme. A ce jour, c’est l’une des plus vaste enquête jamais réalisée auprès des consommateurs de vape. Cette ampleur est, à n’en pas douter, un socle très solide sur la perception et l’utilisation du vapotage dans le sevrage tabagique. Parallèlement, nous en savons également beaucoup plus sur ce que pensent les vapoteurs des projets de loi en cours concernant la vape.
Généralités
Sur les 40 000 répondants, 33% avait entre 18 et 34 ans, 39% entre 35 et 49 ans et 27% de plus de 50 ans. Au total, il y avait 40% de femmes et 60% d’hommes.
96% des vapoteurs ont déclaré avoir réduit ou arrêté leur tabagisme grâce au vapotage. 72% des répondants ont déclaré avoir arrêté de fumer et 97% que la vape les y a aidés.
Sur les taxes
85% des répondants ont estimé que le prix modéré de la vape incite à réduire la consommation de tabac fumé ; 52% estiment que cela est même essentiel.
En cas d’application de taxes sur les e-liquides, 26% des répondants estiment qu’ils recommenceront à fumer. 52% se tourneraient vers les marchés parallèles pour se fournir.
Concernant les taxes, on connait les intentions du gouvernement depuis le début de l’année :
- 20% pour les e-liquides de moins de 15mg/ml de nicotine
- 40% pour les e-liquides entre 15 et 20 mg/ml de nicotine
Il serait même bien plus juste pour tout le monde (à commencer pour les personnes en précarité) d’appliquer une taxe de 5,5% au lieu de la TVA standard actuellement (20%).
Sur la suppression des arômes
88% des répondants estiment que la diversité des arômes les a aidés à se détourner du tabac fumé. Ensuite, 57% des vapoteurs pensent se tourner vers des sources parallèles en cas de suppression des arômes sauf tabac. Enfin, 32% estiment qu’ils recommenceraient à fumer.
La répartition des arômes consommés se décompose comme suit :
- 74% pour des arômes fruités
- 42% pour des arômes gourmands
- 22% pour des arômes menthe ou mentholés
- 15% pour des arômes boissons
- 15% pour des arômes tabac mélangés à d’autres arômes
- 12% pour des arômes tabac seuls
- 8% pour d’autres arômes
- 2% sans arômes
Sur l’information auprès du grand public
Le dernier sondage réalisé par l’association SoVape est édifiant : 93% des français ne sait pas que vapoter est beaucoup moins dangereux que fumer ; plus de la moitié de la population pense même que vapoter n’est pas moins dangereux que fumer. Et, pour en rajouter une couche, 82% des français pensent que la nicotine est cancérigène. Le baromètre cancer 2021 (publié fin 2022) de l’INCa et Santé Publique France confirment ces résultats. Et, tenez-vous bien, il subsiste encore des médecins qui pensent que la nicotine est cancérigène. Y compris des spécialistes. Peu nombreux, fort heureusement.
L’enquête Merci La Vape a ainsi pu démontrer que :
- 63% des vapoteurs estiment avoir été mal informés par les agences sanitaires
- 20% estiment avoir été trompés par les médias généralistes
- 52% déclarent avoir été soutenus par les médecins pour essayer la vape
- 88% estiment que les boutiques spécialisées les ont aidés dans leur démarche de sevrage
Ces chiffres sont tout bonnement hallucinants tant la désinformation a opéré ses basses œuvres.
Les français ont droit à une information claire et loyale sur le vapotage, ce qui est loin d’être le cas aujourd’hui.
Conclusion
On le voit avec cette synthèse de l’opération Merci La Vape, les vapoteurs rejettent les projets de taxation et de suppression des arômes envisagés par le gouvernement et les instances européennes. Si ces projets voient le jour, les conséquences pourraient être particulièrement néfastes. Il est incompréhensible que les autorités de santé soient aussi peu au fait de la réalité de la situation.
La vape sauve des vies. Elle n’est pas un problème, mais une solution dans le cadre des politiques de réduction des risques et de santé publique. Et le pire dans tout cela, c’est qu’à la lumière de ce que le sondage montre, la prévalence tabagique risque de remonter en France. Pour le coup, ça serait une grosse tâche sur le CV de nos élus et responsables de santé.
Source : Enquête Merci La Vape