La Cigarette électronique comme moyen de sevrage de la cigarette ?
Les résultats d’une enquête de Michael B. Siegel, MD, MPH, Kerry L. Tanwar, BA, Kathleen S. Wood, MPH
Contexte :
Les cigarettes électroniques (e-cigarettes), alimentées par des batteries, délivrent la nicotine sans aucune combustion ou fumée. Ces dispositifs ont généré d’une part beaucoup de polémiques au sein de la communauté contre la cigarette et d’autre part beaucoup de soutien des utilisateurs. Pourtant peu de données sont disponibles au sujet de l’efficacité du dispositif en tant que moyen de sevrage.
But :
Cette étude visait à examiner l’efficacité de la cigarette électronique pour arrêter de fumer grâce à une enquête auprès des fumeurs qui ont essayé les e-cigarettes.
Méthodes :
Utilisation comme échantillon d’une cohorte de tous les « primo achetant » d’une marque particulière de cigarette électronique au cours d’une période de 2 semaines. Une étude transversale tel que le sondage en ligne a été menée en 2010 pour décrire les modes d’utilisation e-cigarettes et de leur efficacité en tant qu’outil d’arrêt du tabac. Il y avait 222 personnes sondées, avec un taux de réponse de 4,5%. Le critère de jugement principal était la prévalence de l’abstinence tabagique à 6 mois après la première e-cigarette.
Résultats :
La principale conclusion était que la prévalence ponctuelle de 6 mois d’abstinence tabagique chez les utilisateurs de cigarette électronique dans l’échantillon était de 31,0% (IC à 95% – 24,8%, 37,2%). Un grand pourcentage de sondés ont signalé une réduction du nombre total de cigarettes qu’ils fumaient (66,8%) et près de la moitié ont signalé une abstinence pendant une longue période (48,8%). Ces sondés utilisant la cigarette électronique plus de 20 fois par jour avaient un taux d’abandon de 70,0%. Parmi les sondés qui ne fumaient plus à 6 mois, 34,3% n’ont pas utilisé les e-cigarettes ou autres produits contenant de la nicotine.
Conclusions :
Les résultats suggèrent que la cigarette électronique peut se révéler une vraie méthode de sevrage tabagique et qu’elles mériteraient une étude ultérieure utilisant des modèles de recherche plus rigoureux.