Cigarette et grossesse

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Cigarette et grossesse

 

SUBSTITUTS NICOTINIQUES PENDANT LA GROSSESSE

Un consensus de l’ANAES confirment que les femmes enceintes qui désirent s’arrêter de fumer peuvent utiliser les traitements nicotiniques de substitution (TNS) lorsque la seule volonté et les aides psychologiques sont insuffisantes.

Introduction :

La cigarette pendant une grossesse est le facteur de risque modifiable le plus important concernant, l’avortement spontané, la mort fœtale, la rupture prématurée des membranes, le faible poids de naissance et le décès périnatal. L’arrêt du tabac réduirait le taux de mortalité de l’enfant pendant la grossesse de 5%. Pourtant, si 60% des fumeuses essaient d’arrêter au moment de leur grossesse, seulement 25% y arrivent. Sachant que l’utilisation de suppléments nicotiniques permet de doubler les chances de succès lors d’une tentative d’arrêt du tabac, il est important de savoir si ces suppléments sont sans danger pour l’enfant à naitre tout en tenant compte de la mère car plusieurs études avaient fait le lien entre tabagisme féminin et détresse psychosociale.


Méthodes :

Les scientifiques ont suivi 181 femmes et ont pu obtenir des données complètes pour 157 femmes, 52 bénéficiant d’un soutien psychologique seul (SP) et 105 de substituts nicotiniques+soutien psychologique (SN). L’étude a été interrompue sur recommandation du bureau de surveillance car 42 participantes avaient eu un événement, 9 bénéficiant du soutien psychologique et 33 recevant le substitut nicotinique. La prématurité était l’évènement le plus souvent retrouvé (32/42). Il y a eu 5 cas de pré-éclampsie (2 dans le groupe SP et 3 dans le groupe SN) et quatre cas de faible poids de naissance, tous dans le groupe SN. 5 grossesses n’ont pas pu être menées à terme.

Afin de mener les analyses statistiques, les scientifiques ont également recherché tous les événements extérieurs ayant pu avoir une influence au cours de l’étude : importance du tabagisme avant l’étude, passé gynécologique, travail, infection, utilisation de médicaments…

Conclusions :

Le traitement de substitution nicotinique a multiplié par 3 la réussite à l’arrêt de la cigarette. Les auteurs concluent que les TNS (traitement de substitution nicotinique) n’est pas un facteur de risque chez la femme enceinte. Par contre, d’autres facteurs sont identifiés comme l’utilisation de médicaments antalgiques. Cependant, même si cette étude tend à montrer la sûreté des substituts nicotinique, elle ne peut éliminer totalement un effet possible. Une évaluation avec un échantillon de femmes enceintes plus important  est nécessaire. Une telle étude est en cours en grande Bretagne. Cependant et quel que soit les résultats de ces études, gardons en mémoire que l’effet du tabac est réellement néfaste pour le fœtus.

Pour le Dr M. Adler (tabacologue de Clamart), il est faux de penser que seuls les substituts faiblement dosés peuvent être utilisés (sous dosage) d’autant plus qu’il semble que le métabolisme de la nicotine soit plus rapide durant la grossesse.

Selon le Dr J. Le Houezec, « Il semble normal d’engager des traitements avec la dose la plus forte (15mg/16 heures ou 20 mg/24 heures) et d’ajuster avec une forme orale (comprimés à sucer ou chewing-gum) ».
L’AFSSAPS préconise plutôt le traitement 16 heures. Le patch 16 heures semblent plus adaptés si le dépendance matinale est faible

 

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