Le CoEHAR de l’université de Catane en Italie a publié, le 14 septembre 2020, les conclusions de ses recherches sur les propriétés antibactériennes des e-liquides à vapoter.
Qu’est-ce que le CoEHAR ?
Le CoEHAR, c’est le « Center of Excellence for the Acceleration of HArm Reduction » ; Centre de recherches fondé par Riccardo POLOSA. Le Dr POLOSA est bien connu pour ses travaux scientifiques sur le sujet de la e-cigarette. Le CoEHAR fait partie de l’Université de Catane.
Sujet de l’étude
Les deux composants principaux des e-liquides sont le PG (Propylène Glycol) et la VG (Glycérine Végétale). Le PG sert, en premier lieu, à solubiliser les arômes dans la préparation. La VG, quant à elle, sert essentiellement à densifier le nuage de vapeur.
On le sait depuis longtemps, le propylène glycol et la glycérine végétale sont connus pour avoir des propriétés bactéricides. Il y a 50 ans, on utilisait le PG, sous forme vaporisée, pour désinfecter les environnements de soins de santé. La VG est encore utilisée de nos jours comme antibactérien dans de nombreuses préparations alimentaires et dans l’industrie pharmaceutique.
Le but de cette étude était donc de vérifier cela au niveau de nos e-liquides favoris.
Résumé de l’étude
Afin d’évaluer cette activité antibactérienne, l’équipe de recherche a testé 7 souches différentes aux composants des e-liquides :
- Klebsiella pneumonia
- Staphylococcus aerus
- Pseudomonas aeruginosa
- Acinetobacter baumannii
- Escherichia coli
- Enterococcus faecalis
- Sarcina lutea
Pour réaliser ces tests, les chercheurs ont utilisé 4 e-liquides différents du commerce, avec ou sans arômes et en base PG/VG de 50% chacun. Concernant la nicotine, nous avions deux liquides en 18mg/ml et deux sans nicotine.
Conclusions
L’étude a démontré que la concentration minimale inhibitrice était au moins atteinte et montait jusqu’à 6,25%. Ce qui veut dire que la quantité de PG/VG était suffisante (et même largement au-dessus du seuil) pour inhiber l’activité bactérienne lors des tests.
Plus surprenant, les chercheurs ont mis en évidence que les arômes présents dans les e-liquides augmentaient considérablement l’activité antibactérienne de la solution PG/VG. La synergie des différents composants des e-liquides présente également une activité antioxydante. On pourrait donc, au passage, mettre cette découverte sur le tapis pour tous les décideurs partis en croisade contre les arômes.
L’étude du CoEHAR vient donc bien confirmer les propriétés antibactériennes des e-liquides que nous vapotons avec, en sus, le fait que les arômes renforcent cette action.