Ça fait toujours plaisir de tester un matériel issu des mains expertes d’un artisan. Aujourd’hui, nous allons regarder de près la Wicket Covert de chez Limelight Mechanics, un modeur serbe qui réalise des objets haut de gamme sans compromis.
Le chipset
A tout seigneur, tout honneur, on commencera par parler du cœur de toute box électronique : son chipset. Limelight Mechanics fait du haut de gamme, alors, on ne va pas se mettre à installer du chipset random. C’est logique. C’est pourquoi le modeur serbe s’est tourné vers les références mondiales : Evolv et Dicodes. Vous avez donc le choix à la commande. La box que l’on testera aujourd’hui est montée avec le DNA60 de Evolv.
Evolv propose tout un panel de chipsets pour tous les types de box. Limelight Mechanics a opté pour le DNA60, un chipset parfaitement adapté pour sa petite Wicket. Le DNA60 a l’avantage d’être compact avec un écran monochrome OLED de 0,91″ très lumineux et lisible. On ne rentrera pas dans les détails du DNA60, mais sachez que, comme tous ses camarades de la marque, il sait tout faire. Vous disposez de 8 profils, chacun pouvant avoir des réglages différents que vous allez pouvoir programmer. Pour que ceci soit plus convivial et clair, Evolv propose un logiciel (Mac ou PC) appelé EScribe. Escribe permet de récupérer tous les paramètres de la box, de les modifier et de réinjecter le tout dans le chipset. Ainsi, vous allez pouvoir changer de profil en quelques clics avec une customisation propre à chacun d’eux. Et, vous le verrez, ça va très loin dans la personnalisation.
La puissance du DNA60, comme son nom l’indique, monte à 60W ; ce qui est tout à fait suffisant pour 90% des usages et qui, de toute façon, est une limite raisonnable pour un seul accu 18650.
Prise en main
La première chose que l’on peut noter, c’est le poids de la Wicket. C’est vraiment une plume avec 95g sur la balance. Ensuite, le point notable est la compacité de cette Wicket. Elle est toute petite ! Pour une box de ce type, c’est même assez remarquable. Le design de la Wicket est très sobre, surtout en version Covert. L’arrière de la box est de forme arrondie (là où l’accu prend place) et le panneau avant légèrement incurvé. Toutes les arêtes présentent un léger arrondi en évitant un côté trop abrupte des formes. Tout cela donne un look sobre et très classe à l’ensemble. Vous pouvez regarder sous tous les angles, cette box est quasi parfaite. C’est du travail de très haut niveau.
Finitions
Contrairement à la Wicket, la Wicket Covert est entièrement réalisée en bois stabilisé ; en l’occurrence du noyer. Déjà, c’est de toute beauté. Le noyer (walnut in english) est une essence noble, déjà bien conne dans les automobiles haut de gamme (vous savez, le fameux tableau de bord en ronce de noyer). Là où la Wicket présente un tube en inox pour loger l’accu et un bouton « Fire » en acier lui aussi, la Wicket Covert vous laisse un extérieur entièrement en bois. Y compris le bouton « Fire ». Le tube inox disparait et l’accu est intégré dans le châssis en bois.
La Wicket Covert est proposée en deux finitions : Walnut et Walnut Ceramic Coat. La Walnut, c’est le bois brut, simplement traité, et d’aspect plutôt mat. La version Ceramic Coat, c’est la Walnut mais revêtue d’un vernis céramique transparent qui apporte un aspect brillant mais surtout une robustesse largement accrue face aux agressions quotidiennes. Pas moins de 15 couches de ce vernis sont appliquées et offre une résistance accrue aux rayures et aux éventuelles coulées de liquide.
Un look épuré
Aucun écran, aucun bouton de réglage, seul le bouton « Fire » est visible tout en étant affleurant à la façade avant de la box. Si vous voulez voir ce qui se passe sur votre écran, il faut ôter le panneau avant. Ce panneau est maintenu par 4 aimants et est guidé par 4 ergots. Le panneau s’ajuste parfaitement sans aucun jeu et, une fois fermé, tout tombe en place avec un niveau de précision remarquable.
Afin de garder une certaine rigidité, le panneau de face avant est « doublé » d’une plaque en inox polie. Cette plaque est gravée avec les indications d’usage comme le modèle ou le n° de série. Au-dessus de la plaque, on va trouver le bouton « Fire », amovible, muni qu’une petite excroissance permettant son centrage et lui évitant de tourner dans tous les sens. De plus, l’arrière du bouton possède une petite plaque en téflon, évitant ainsi d’attaquer le bois directement. Ah, ils ont pensé à tout chez Limelight.
Sous le panneau, le DNA
Et donc, sous le panneau avant, surprise, on va trouver le chipset DNA60 affublé de son écran ; comme ça, brut de décoffrage sans aucune protection. Le choix de laisser toute l’électronique apparente peut paraître étrange, mais a y regarder de plus près, ce n’est pas dénué de sens. Le chipset est ainsi accessible et démontable très facilement en cas de maintenance. On peut, du coup, remarquer que le DNA60 profite, lui aussi, d’un montage très soigné, surtout au niveau de l’écran qui dispose d’une plaque de montage maison permettant un intégration impeccable dans la box.
La connectique de puissance est aussi très réfléchie. Ici, point de fil soudés à même le PCB*. Limelight a opté pour deux plaques en cuivre soudées sur le chipset. Ces plaques se vissent, plus haut, dans le châssis avec les fils de puissance munis, eux aussi, d’une plaque en cuivre. Ainsi, vous pouvez démonter votre chipset avec une facilité déconcertante. Rien n’a été laissé au hasard.
*PCB : Printed Circuit Board, le circuit imprimé en français.
Les réglages
Maintenant, parlons réglages. Alors, comme évoqué plus haut, il est préférable d’utiliser EScribe pour effectuer les réglages qui nous conviennent. Mais, pour le quotidien, et si l’on souhaite modifier les réglages directement sur la box, on va devoir ôter le panneau avant pour manipuler les trois boutons du DNA60, comme ça, directement sur le PCB. Oui, et non. Regardez sous la box. Oui, voilà. Il y a deux boutons de renvoi vers les + et -. C’est assez déconcertant mais il y a une explication.
En fait, la Wicket, à la base, possède une face avant avec une ouverture laissant apparaître l’écran de l’extérieur. On peut d’ailleurs constater que la plaque interne du panneau avant est ajourée en ce sens. Du coup, cette configuration prend tout son sens puisque les trois boutons sont accessible de l’extérieur. Avec la Covert, le choix a été fait d’une face avant « tout bois », donc sans ouverture d’écran. C’est joli, mais ça nous donne ce concept un peu bizarre. Oui, on peut actionner les réglages avec les boutons + et – externes, mais on est obligé d’enlever la plaque avant pour voir l’écran. Et si le panneau n’est plus là, c’est le bouton « Fire » que l’on doit manipuler directement sur le PCB. C’est une bizarrerie due au châssis commun entre les deux modèles.
Point positif, on va pouvoir nettoyer directement l’écran. Mais là aussi, attention à ne pas l’endommager.
Connectique
L’assemblage avec l’atomiseur se fait, bien évidemment, avec un plot 510. Celui-ci est fixé au châssis à l’aide de 2 vis 6 pans creux, ce qui est un gage de fiabilité. On ne parlera pas des plots 510 sertis …. Non, on ne va pas en parler. Pas de choses qui fâchent.
Autre détail important, le plot 510 n’est pas sur ressort. Alors, oui, il faut qu’on en parle. Il s’agit en fait d’un pin flottant. C’est à dire qu’il va s’ajuster en coulissant dans un système très ingénieux conçu par Limelight. Ce système a plusieurs avantages. Le premier, c’est d’assurer un contact toujours parfait avec l’accu avec le moins de pièces intermédiaires possible. Le deuxième est d’avoir un montage toujours flush, quelque soit l’atomiseur. Comment cela marche t’il ? Très simple. Quand vous changez d’atomiseur, vous le montez en premier, sans accu installé. Ensuite, vous engagez l’accu dans son logement et vous fermez la trappe. En serrant la trappe d’accu, vous allez ainsi remonter le pin 510 jusqu’à venir en contact ferme avec celui de l’atomiseur. Quand la trappe arrive en butée, vous avez un contact parfait. C’est simple, robuste et très efficace.
A propos du montage de l’atomiseur, sachez que le plot 510 est légèrement en retrait dans le châssis. Ce qui veut dire que lors du vissage de votre ato, celui-ci va frotter directement sur le châssis de la box. Il existe des rondelles de protection en silicone qui évitent ce genre de problèmes. Même si le vernis céramique est solide, je ne suis pas sûr qu’il ne se détruise pas à la longue. Vu le prix de la box, je pense que ça vaut le coup de faire attention à ce point.
Alimentation
Pour ce qui concerne l’accu, on est sur du format 18650. La trappe est très simple avec une forme très ajourée, autant esthétique que pratique. On y glisse facilement les doigts et ça laisse une large ouverture de sécurité contre les éventuels dégazages d’accus.
Pour la recharge, vous trouverez un port micro-USB sous la box. Comme toujours, il est préférable de charger ses accus dans un chargeur externe. Mais bon … on n’en a pas toujours un sous la main. En revanche, nous aurions aimé un port USB Type C, bien plus fiable. Dommage.
Conclusion
Cette box est une petite merveille à plein de niveaux. Mis à part cette étrangeté concernant les boutons externes vs l’écran caché sous la trappe avant, difficile de trouver des défauts à cette Wicket Covert. La finition est juste exceptionnelle et le niveau de détail montre la différence qu’il y a entre du high-end artisanal et de la production en très grande série. Si vous cherchez une box d’exception, compacte, légère, très bien finie et dotée d’un chipset de course, cette Wicket Covert de Limelight Mechanics est faite pour vous. Évidemment, le prix va avec. Mais comme toujours, c’est le prix de l’exception dans les moindres détails.