PHE : 7ème rapport et pavé dans la mare

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Le PHE britannique est l’équivalent de la Haute Autorité de Santé en Angleterre. Depuis longtemps, cet organisme gouvernemental anglais soutient la vape en tant que moyen de sevrage tabagique. Nous avions publié ici le rapport de l’an passé. Pour leur 7ème rapport, le PHE à lancé un véritable pavé dans la mare

Un titre qui bouscule les idées reçues

Le titre du rapport vient mettre un bon coup de pied aux détracteurs de la vape qui pensent que vapoter n’aide pas à arrêter de fumer. Jugez plutôt :

Vaping better than nicotine replacement therapy for stopping smoking, evidence suggests

Traduction : la vape est un meilleur moyen d’arrêter de fumer que les traitement de substitution nicotinique.

Rien qu’avec ça, on sent que les industriels de la pharma vont sauter au plafond. Pourtant, les chiffres parlent d’eux-même. Et le PHE est tout sauf une organisation de rigolos. Cette publication apparaît tout de même sur le site officiel du gouvernement anglais.

Les chiffres

  • Le vapotage fut l’aide la plus populaire, en 2020, pour arrêter de fumer ; 27,2% en vapant, 18,2% avec des TSN (Traitements par Substitution Nicotinique) et 4,4% avec la Varenicline (connu sous le nom de Champix).
  • Pour l’année 2017, environ 50 000 fumeurs ont arrêté de fumer avec la vape.
  • Les données issues d’études systématiques, réalisées depuis le rapport de PHE 2018, montrent que les produits de la vape sont nettement plus efficaces pour aider les gens à arrêter de fumer que les TSN.
  • Les SMS (Stop Smoking Services) montrent que les personnes qui utilisent la vape dans le cadre de leur tentative d’arrêt ont l’un des taux de réussite les plus élevés (entre 59,7 % et 74 % pour la période 2019 et 2020).
  • La prévalence tabagique en Angleterre continue de baisser et se situe entre 13,8 % et 16 % selon les enquêtes.

Et l’effet passerelle alors ?

Ah oui. On l’attendait celui-là. Le fameux effet passerelle qui conduirait les jeunes commençant la vape à basculer vers le tabac fumé. Alors, eh bien non. Ou plutôt, c’est très marginal.

Le rapport du PHE montre que seuls 0,8% des jeunes ayant expérimenté la vape en première instance se dirigent vers le tabac fumé par la suite.

Le rapport inclut également les résultats de recherche de l’ASH (Action on Smoking and Health). Il en ressort que, dans la tranche 11-18 ans, l’utilisation de la vape reste faible jusqu’à présent. Pour autant, le potentiel de la vape dans l’aide au sevrage tabagique n’est pas pleinement exploité.

Pourquoi ?

La désinformation permanente

Le rapport montre qu’il subsiste toujours beaucoup d’inquiétudes sur la perception de la population. Cette perception est même de plus en plus erronées quant au risque relatif vape vs tabac fumé. En 2020, 38% des fumeurs anglais pensaient que le vapotage était aussi nocif que le tabac et 15% pensaient que la vape est plus nocive. Ces chiffres sont en contradiction avec les études d’experts britanniques et américains, qui concluent que l’utilisation de produits de vaporisation nicotinés réglementée est bien moins nocive que le tabagisme.

On l’aura compris, cette mauvaise image persistante de la vape est en grande partie due à la désinformation véhiculée par les médias. On constate, la plupart du temps, un manque total d’investigation de la part des certains médias qui se contentent de recopier des dépêches émanant d’agences de « journalisme ». Mais les médias ne sont pas seuls fautifs. Lorsque vous avez des agences internationales de santé comme l’OMS, qui ne cessent de démolir la vape, on doit se poser de sérieuses questions.

Connivences, pressions, lobbyisme, et financements privés de la part de gourous milliardaires, partis en croisade pour la santé publique, sont sans aucun doute à la base de ces campagnes de dénigrement injustes voire fallacieuses.

Le tabagisme recule en Angleterre

Au fur et à mesure des années, les preuves montrent que plus la vape est utilisée, plus les réussites de sevrage du tabac augmentent au Royaume-Uni.

Aujourd’hui, environ 6% des adultes sont vapoteurs, ce qui équivaut à environ 2,7 millions de vapoteurs adultes en Angleterre. La prévalence tabagique continue de baisser et se situe entre 13,8 % et 16 % selon les enquêtes.

La prévalence du vapotage se situe :

  • Entre 17,5 % et 20,1 % chez les fumeurs actuels.
  • 11 % chez les anciens fumeurs
  • Entre 0,3 % et 0,6 % chez ceux qui n’ont jamais fumé.

La proportion de fumeurs qui fument également (on les appelle vapofumeurs), a diminué depuis 2012.

Malgré ces bons chiffres, les autorités de santé anglaise sont inquiètes de la mauvaise perception persistante de la vape parmi les citoyens.

Conclusion

Le PHE reste toujours vigilant et, à ce titre, a commandé un rapport complet sur la sécurité des produits de vape. Il sera publié l’année prochaine. Ce rapport sera mené par le King’s College de Londres qui collabore avec un certain nombre de chercheurs au Royaume-Uni et aux États-Unis (certains ont contribué au rapport sur la e-cigarette des National Academies of Sciences, Engineering and Medicine en 2018).

Le Royaume-Uni a un objectif ambitieux : un pays sans fumée d’ici à 2030. Pour 2021, L’élaboration d’un nouveau plan de lutte contre le tabagisme et la révision de la réglementation sur le tabac et des produits connexes, datant de 2016, sont l’occasion de s’assurer que la réglementation relative au vapotage est appropriée.

Au final, le but est d’aider les fumeurs à arrêter et les non-fumeurs à ne pas commencer. Souhaitons-leur une grande réussite.

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