Chez Vaporesso, comme chez les autres constructeurs, les matériels s’enchaînent à un rythme effréné. Parfois, on se demande bien pourquoi. Aujourd’hui, on va se pencher sur le dernier kit grosse puissance de chez Vaporesso : le kit GEN + SKRR-S.
Vaporesso GEN : la box
Le kit GEN + SKRR-S de Vaporesso succède au Luxe-S et ces deux kits ont un point en commun : leur atomiseur. En revanche, les box sont très différentes. La Luxe est une grosse mémère, bien lourde, avec un écran très large à commandes tactiles. La GEN est plus fine et légère et ne propose pas de boutons virtuels ni d’écran géant. C’est plus classique, mais le design n’est pas déplaisant. Au contraire. Le revêtement a un toucher type caoutchouc, mais ce n’est point du caoutchouc. C’est un revêtement spécial en 4 couches qui donne ce toucher. De plus, il est insensible au feu et au rayures (enfin … tout est relatif, calmez-vous). Seul bémol, cette box est assez large et sera un peu moins confortable pour les petites mimines.
La GEN est donc une box double-accus et accuse un poids de 107g sur la balance ; ce qui est plutôt raisonnable pour une double-accus. Sa puissance est de 220W, ce qui colle avec toutes les double-accus du moment, et ne reculera devant aucun atomiseur. L’écran est de type OLED et de 0,91″. Cet écran contraste avec les grands TFT couleurs de la Polar et de la Luxe. Mais est-ce vraiment un mal ?
Les boutons (physiques) sont au nombre de 4 et le Fire est apparemment en laiton, même si je n’ai pas trouvé de précisions sur ce point. En tous cas, c’est plutôt sympa et assorti au plot 510. Les 3 boutons de paramètres sont, eux, à la couleur du châssis.
Vaporesso GEN : le chipset Axon
C’est la nouveauté de cette box : un nouveau chipset nommé AXON ; exit l’Omniboard présent sur presque toutes les box de Vaporesso. Alors, que nous propose de plus cet AXON ? En fait, trois choses.
Box GEN Mode Puissance Box GEN Mode Pulse
Le mode pulse
En fait, il s’agit de sortir le courant par impulsions. Ceci, d’après le constructeur, permet de délivrer le courant d’une façon plus stable. Le chipset va envoyer des impulsions de courant toutes les 0,02s. De cette façon, on peut supposer que l’on pourra profiter de ce que peut fournir la batterie sans l’écrouler ; et donc, que le rendu sera plus constant. J’aimerais bien avoir plus d’infos sur ce sujet vu qu’un circuit de régulation de tension de tous les chipset procède par impulsion et non en linéaire. Mais bon, soit.
Le mode ECO
C’est un mode qui va s’activer en-dessous de 40% de charge batterie afin de gagner quelques précieuses minutes sans drastiquement baisser la puissance. Ce mode peut être activé ou pas dans les menus.
Le mode Smart TC
Ce mode est censé proposer un contrôle de température intelligent, avec le minimum de réglages à effectuer. Pour ce faire, la box va effectuer un scan de la résistance en place afin de détecter le type de fil et sa résistance en effectuant un petit « fire ». Ensuite, le chipset va vous demander si on active le mode Smart TC … ou pas et revenir au mode puissance variable standard. J’ai donc testé ça avec du fil Inowire en SS304. Ma foi, ça semble bien fonctionner. Cela pourrait être intéressant pour ceux qui aimeraient découvrir le contrôle de température sans entrer dans les réglages manuels.
Le mode DIY
Celui-là, c’est le mode standard à réglages manuels. Une fois dans le menu, on peut choisir entre puissance variable, contrôle de température, tension variable, courbe de puissance sur 10 niveaux de 0,5s chacun, bypass et SP. SP, c’est le fameux mode puissance étendu du constructeur et proposant la détection de résistance de 0,03Ω à 5Ω.
Le scan
Je vais revenir un peu sur le scan évoqué plus haut et permettant de détecter les résistances. Alors, le scan intervient dans tous les modes principaux de la box : Pulse, Smart TC et ECO. Il est désactivé quand on est en mode DIY manuel. Quand on visse son atomiseur, la box demande si l’on veut effectuer un scan. Si l’on répond oui, le chipset envoie un petit fire et en déduit de quel fil il s’agit. Je me demande bien comment cela fonctionne, mais force est de constater que lorsque l’on a une résistance de Kanthal, la box se place d’elle-même en mode Pulse. Si le fil est de type TC (Ni200, Titane ou SS), le chipset propose de se placer en mode Smart TC et de régler tout seul les paramètres, ou pas. Quoique … en vissant un Zenith avec sa résistance 1,6Ω, la box m’a demandé : Smart TC ou pas ? Ah bon ? Les résistances de Zenith sont toutes en Kanthal. Évidemment, la réponse à cette question est non et j’avoue ne pas savoir pourquoi la box a vu que le fil des Zenith était compatible TC. Bref, mieux vaux savoir à quel matériau nous avons à faire.
Vaporesso GEN : son clearomiseur
Alors celui-là ne fait pas dans le dentelle. Il est gros et large ; bref, il contient du liquide. 8ml avec son tank bubble pour être précis. Un autre tube Pyrex est disponible dans le kit et celui-ci est beaucoup plus modeste : 2ml. 2ml pour un atomiseur comme lui … c’est une blague ? Bref, il est là, et c’est comme ça.
Vous l’avez compris, le SKRR-S est un clearomiseur pour les cochons vapoteurs tellement il envoie fort. Les résistances parlent d’elle-même : 0,2Ω & 0,15Ω. Voilà, vous êtes prévenus. On peut faire des cumulo-nimbus avec le Vaporesso GEN.
Les résistances QF Coils
On va s’arrêter un peu sur ces nouvelles résistances, appelées QF Coils, car elles recèlent quelques petites nouveautés. A commencer par un système anti-fuites plutôt innovant. En effet, vous allez pouvoir apercevoir, au beau milieu du coil, une sorte de cône en forme de balle.
L’élément en forme de balle sert à éviter que le liquide coule au milieu de la résistance et, ainsi, empêcher les fuites via les trous d’airflow ou les retours de liquide à la bouche. Ce n’est pas bête et pourrait bien faire des émules.
Autre particularité de ces QF coils : la bourre. Vaporesso a mélangé du coton avec du lin. D’après le fabricant, cela permet une meilleure restitution des saveurs associée à une durée de vie prolongée. Et bien, en fait, ça marche plutôt pas mal. Mais je n’ai pas essayé avec des liquides très fluides. A part ça, la chauffe se fait avec du mesh sur les deux résistances disponibles pour le moment. Ce type de chauffe commence à devenir un standard pour les hautes puissances, et c’est plutôt une bonne chose.
Le remplissage
Le remplissage s’effectue par le haut. Ca, ce n’est pas une nouveauté. Il faudra donc dévisser le top cap pour accéder au trou de remplissage. Tiens … Ce n’est pas une trappe coulissante ? Et non. Étonnant pour un atomiseur récent. Peut mieux faire monsieur Vaporesso.
En fait, à part les résistances, il n’y a pas vraiment d’innovations avec ce clearomiseur. Il fait plutôt bien son boulot, mais c’est un matériel somme toute assez banal et ressemble à beaucoup de concurrents. Inutile donc de s’attarder dessus.
Vaporesso GEN : la conclusion
Un kit de plus pour Vaporesso et pas de grands changements. Ce qui rend le kit Vaporesso GEN + SKRR-S différent de ses prédécesseurs Polar et Luxe, c’est surtout une box orientée vers la simplicité de réglages avec des nouveautés comme le SMART TC et la détection automatique de fil (perfectible il est vrai). Le mode pulse, lui, ne m’a pas plus convaincu que ça. Il faudra l’essayer sur du fil plus sévère à chauffer comme des claptons car le mesh des résistances QF Coils sont des configurations avec très peu d’inertie thermique. Le mode ECO pourra vous sauver la mise en fin de journée.
Pour le SKRR-S, seules les résistances font que c’est un clearomiseur qui pourra s’avérer intéressant à l’avenir.
La box GEN, quant à elle, est plutôt jolie et son revêtement anti-dérapant au toucher type caoutchouc est agréable. Sa forme, en revanche, prête à caution. La box est vraiment large et rappelle d’anciens modèles. La préhension pourra s’avérer fatigante pour les petites mains.
A part cela, ce kit GEN de Vaporesso fonctionne vraiment très bien et satisfera les vapoteurs en mal de méga-clouds. Pour autant, la box sait aussi piloter n’importe quel atomiseur ensuite.