Test : Box Polar 220 de Vaporesso

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Les produits hardware sortent à un rythme effréné, apportant, à chaque nouvelle mouture, son lot de petits plus qui facilitent la vie (ou pas) du vapoteur. Aujourd’hui, nous allons nous pencher sur une box très … punchy et très très complète : la Polar 220 de Vaporesso.

Présentation

La Polar 220 a un certain look. On aime ou pas, mais il est plutôt bien fait avec des arêtes saillante mais pas trop. Un design un peu anguleux sans toutefois être carré de base. Ce n’est pas une brique quoi. Pour une box double-accu, elle est plutôt compacte. Le chipset Omniboard 4.0 apporte la couleur, alors profitons-en pour loger un grand écran couleur de 2″. C’est aussi grand qu’un téléphone portable d’il y a 10 ans. En tout cas, c’est très lisible et on pourra régler la couleur du thème en plus. Vaporesso a même pensé à faire une trappe d’accus pas trop profonde afin de permettre l’extraction sans besoin de la petite languette en tissus habituelle. Vous savez, cette f….. languette qui dépasse toujours de la trappe et qui énerve tout le monde. C’est plutôt classe en fait.

L’écran

Un écran de 2″ n’est pas du luxe tant il y a d’options et ça permet d’afficher le maximum de choses en une page. Bon, il y a quelques fioritures graphiques par forcément utiles, mais on a la place. La charge des batteries est matérialisée avec deux icônes, une pour chaque batterie. C’est un bon point. Les informations sont claires et les couleurs sont personnalisables. Pas de grosses critiques, au final, pour cet affichage.

Le chipset

Vaporesso décline son Omniboard 4.0 pour la troisième fois avec sa box double-accus. Force est de reconnaître que l’Omniboard, à la base, est un excellent chipset. La version 4.0 apporte pas mal de choses ; certains diront trop. Mais qui peut le plus, peut le moins.

Nous allons commencer déjà par les protections. Alors, il y a tout :

  • Courts-circuits
  • Durée de puff
  • Résistance trop basse
  • Coupure si pas assez de charge batterie
  • Surcharge des accus en charge
  • Circuit ESD (Electro Static Discharge) : protection contre les décharges d’électricité statique
  • Mode pass-through permettant de vaper en charge

Maintenant, les modes. Rien ne manque. C’est sans doute le chipset le plus complet à ce jour

Modes puissance variable

  • VW-H Preheat « High »
  • VW-N Preheat « Normal »
  • VW-S Preheat « Soft »

Il est à noter qu’en mode puissance variable, et sous condition d’activer le mode Smart dans les paramètres du chipset, le réglage de puissance est adaptatif. C’est à dire que le chipset va calculer la puissance idéale selon la résistance installée et la régler automatiquement. Ce qui veut dire qu’il ne sera pas utile de régler la puissance en changeant d’atomiseur. Après, à vous de voir si le réglage vous convient, quitte à le monter ou le descendre au besoin. Si ces réglages automatiques vous déplaisent, il suffit de désactiver le mode SMART dans les paramètres généraux de la box.

Mode CCW

Il s’agit là du mode courbe de puissance. Vous avez la possibilité de définir la puissance sur 10 niveaux, espacés dans le temps de 0,5s. Ce qui permet donc de définir la courbe de puissance sur 5s au total.

Mode SP

C’est le mode Super Player. En fait, il s’agit du mode puissance variable, mais avec une extension des valeurs de résistances détectables pas le chipset. En l’occurence, la box va pouvoir accueillir des résistance de 0,03Ω jusqu’à 5Ω. On va donc pouvoir monter des colis de cochon avec son dripper. Cela dit, attention tout de même avec ce genre de vape hein ?

Mode VV

Mode tension variable. Pour ceux qui préfèrent régler leur box en manipulant la tension plutôt que la puissance, Vaporesso a prévu ce mode, pour une plage de tensions allant de : 0,5V à 9V.

Mode CCV

C’est le mode de courbe de tensions. Là, nous avons la possibilité, à l’instar du mode CCW, de régler la tension par paliers de 0,5s et ce, sur 10 niveaux.

Modes contrôle de température

Ils sont au nombre de cinq, et chacun paramétrable séparément.

Une fois le mode sélectionné, la première opération va constituer dans le changement d’unité de mesure. Par défaut, nous sommes en °F. Pour passer en mode °C, il faut d’abord sélectionner un mode TC, n’importe lequel, puis valider pour revenir à l’affichage principal. Ensuite, on augmente ou diminue la température pour arriver en butée (soit 200°F, soit 600°F). Il suffit alors de faire un autre clic sur + ou – pour basculer en °C.

Voilà, ce préalable étant acquis, nous allons pouvoir paramétrer le mode choisi. Pour ce faire, deux solutions : soit l’on revient dans le menu principal, puis le mode choisi, soit, par l’écran principal, un appui sur + et – en même temps. Les deux méthodes nous font arriver sur un menu à 4 options :

TCR Set : C’est le réglage du coefficient de chauffe. Il est réglé sur une valeur par défaut pour le fil choisi (SS, Ni ou Ti). Cela dit, on peut aussi paramétrer à sa guise ce coefficient afin d’accueillir des fils plus exotiques et/ou ajuster correctement ce paramètre on ne peut plus important en contrôle de température.

Power Set : C’est le réglage de la puissance que l’on mettra en oeuvre pour chauffer le fil. Quoiqu’il arrive, la chauffe se coupera une fois la bonne température atteinte, mais en réglant la puissance, cela permet de déterminer le temps de montée en chauffe. On peut donc, pour ainsi dire, s’en servir comme « preheat ».

CCT Set : Chaque mode en TC propose cette option qui est en fait une courbe de température. Nous allons pouvoir régler l’évolution de la température dans le temps, sur 10 niveaux toutes les 0,5s ; soit 5s au total. Alors ce réglage est un peu perturbant. Si vous entrez dans ce réglage CCT Set et que vous touchez un seul paramètre, le réglage de température direct se verrouille et est géré par la courbe de chauffe paramétrée. Du coup, lorsque que l’on essaye de changer la température sur l’écran principal, les boutons + et – sont inopérants ; logique vu que c’est censé être contrôlé par la courbe de température. Si l’on souhaite revenir au réglage de température normal, il faut revenir dans le menu du mode choisi et valider simplement le coefficient de chauffe ou la puissance. A ce moment, la courbe de chauffe est désactivée et l’on peut de nouveau régler la température normalement.

Lock/Unlock : Dernier réglage des sections contrôle de température, cette option est indispensable en TC et doit être opérée en tout premier lieu, avant d’aller plus loin dans les réglages. Le contrôle de température n’est pas une mesure directe de la température de la résistance. Ca serait trop compliqué à mettre en oeuvre. Il s’agit en fait d’un calcul opéré à partir de la mesure en temps réel de la résistance. En effet, si le Kanthal est extrêmement stable en résistance, quelque soit sa température, ça n’est pas le cas de la plupart des métaux et alliages. Mais de cette instabilité, on peut tirer parti. Pour opérer un calcul fiable et stable, on a donc besoin de donner une référence au chipset. En l’occurence, il va s’agir de la résistance du coil à température ambiante, soit environ 20°. Une fois votre coil en place, il va falloir, en premier lieu, passer par ce réglage, et surtout, sans le faire chauffer. Très important ! A ce moment, vous passez ce réglage en lock pour verrouiller la valeur de résistance à 20°. A partir de là, vous pourrez faire ce que vous voulez.

Ca va toujours ? Ah oui, je sais bien, ça n’est pas simple. Allez hop !

Un

Et au lit ….

Relisez vingt fois ; ça finira par rentrer ….. Le texte bien sûr. Ouh là. Je vous vois venir 😛

Pour finir cette section, ces réglages sont disponibles pour les trois modes SS, Ni et Ti.

Ensuite, viennent les deux modes appelé M1 et M2. Ce sont des modes personnalisables, mais étonnamment, on y trouve moins de paramètres que les modes standards. En fait, un de moins : la courbe de température. On y retrouve :

  • TCR Set
  • Power Set
  • Lock/Unlock

Mode BP

Il s’agit simplement du mode Bypass, dont je me demande toujours pourquoi il est là ; le but étant de simuler un mod mécanique, mais avec protections. Avec l’évolution des chipsets, je ne vois vraiment pas pourquoi on voudrait simuler un mod mécanique. Bref. Passons.

System Set

Ce menu va nous emmener vers les réglages généraux de la box. Là aussi, c’est très complet.

Time Set : C’est le réglage de l’heure et de la date. L’affichage peut se faire en analogique ou en numérique

Brightness : Luminosité de l’écran

Puff Counter : Compteur de bouffées ainsi que leurs durées. C’est aussi ici qu’on les passe à 0

Theme Color : Cinq couleurs sont disponibles pour le thème de l’écran : Orange, Vert, Bleu, Jaune et rouge

Smart On/Off : Cette option permet d’activer le mode de détection intelligente de la résistance afin d’ajuster automatiquement la puissance suivant ce qu’on a monté avec son atomiseur. Si vous trouvez que ce réglage fait n’importe quoi, il faut le passer sur off. Mais globalement, ça ne marche pas trop mal.

Auto On/Off : Ce réglage est dévolu à un ajustement automatique du preheat disponible en mode puissance. Pareil que le mode SMART, à voir à l’usage.

Screen Timeout : Temps au bout duquel l’écran va passer en veille

Version : Toutes les informations concernant le chipset (Type, Nom, Version)

Default : Retour aux paramètres d’usine. Bien utile au cas où on ne sait plus où l’on en est et ce que l’on a fait.

Nos avons fait le tour des paramètres. Cela étant dit, il convient d’ajouter aussi deux choses sur cet Omniboard 4.0 :

  • La charge des accus possible à 2,5A (Quick Charge). Cela nous donne des temps de charge très court si tant est que l’on dispose d’un transformateur capable de sortir cette intensité de courant
  • Une fonction dénommé Insta-fire définissant un temps de montée en courant ultra-rapide. Vaporesso annonce un magnifique 0,001s. 1/1000e de seconde, rien que ça !
  • Le PCB (ou circuit imprimé) water proof. Bon, n’essayez pas de plonger la box dans l’eau. C’est une mauvaise idée. Cependant, on peut se dire que l’électronique saura résister aux coulures de liquides en tout genre. On verra ça à l’usage.

Voilà. Le tour du propriétaire est fait. Comme je vous l’avais annoncé, il est touffu. Finalement, on pourrait le comparer au magistral DNA 250C qui est une référence en la matière. Le DNA offre encore plus de paramètres et nécessite un logiciel sur Mac ou PC, mais sinon, cet Omniboard 4.0 se défend très très bien.

A l’utilisation

Première critique : je n’aime pas trop les boutons de réglages. Je les trouve assez mal foutus ; petits et pas très francs dans leur utilisation. Le bouton fire, lui, est en partie affleurant, ce qui évitera un déclenchement intempestif. Mis à part ça, la navigation dans les menus est plutôt bien faite. C’est assez clair et le grand écran est très lisible. L’extraction et la mise en place des accus est on ne peut plus facile. Pas de languette, comme expliqué plus haut. Pour ouvrir la trappe, une petite encoche est présente en bas à droite de la trappe. C’est très (trop ?) discret et on cherche un peu au début.

La box en elle-même n’est pas si imposante et elle tiendra plutôt confortablement dans les petites mains. Son poids est fort raisonnable compte tenu des deux accus.

On peut le dire, ce chipset est excellent et, en effet, sa réactivité est assez bluffante. La réserve de puissance est bien là et si l’on compte le mode SP, rien ne l’arrête en termes de résistances.

Conclusion

La Polar 220 est une très bonne box, à n’en pas douter. Et ceci est essentiellement dû à son chipset, l’excellent Omniboard 4.0. Rien ne lui manque et elle est capable de tout gérer ; le tout pour un prix raisonnable à ce niveau de qualité. Il y a bien quelques défauts de conception, mais rien de rédhibitoire.

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