Le concept box + pod ou Billet Box a été popularisé par dotMod avec sa dotAIO dont le succès est incontestable. Ce format plaît et la réponse du fabricant Aspire ne s’est pas faite attendre. Voici donc un concurrent direct du modèle de chez dotMod à tarif accessible : le Kit Mulus de Aspire.
Design
Ce qui frappe d’emblée, c’est la ressemblance du Kit Mulus d’Aspire avec la dotAIO dans le design général. Alors, oui, ça fait un peu plus cheap même si les modèles standards sont aussi en finition anodisée. Ici, point d’accastillage plaqué or. Ce n’est pas moche, mais c’est clairement moins classe. En revanche, on a un peu plus de finitions possibles avec 4 modèles en résine et 4 en aluminium anodisé. On retrouve le bouton fire affleurant dans le coin haut-gauche. De l’autre côté de la box, nous avons un panneau amovible derrière lequel se cache le berceau de l’accu, le pod et … un écran. Ah ! Là par contre, il y a quelque chose en plus. Nous y reviendrons.
Concernant la prise en main, on est sur du format compact, et c’est très agréable à manipuler. C’est avantageux dans le sens où c’est comme si l’on avait une box dont on aurait intégré l’atomiseur. Mis à part le drip-tip, rien ne dépasse.
La box Mulus
La box du Kit Mulus est un parallélépipède assez standard sauf que l’un des coins est arrondi. Ca ne sert à rien, mais ça fait moins boiboite de base. Bon, il fallait se distinguer un peu de la dotAIO.
L’un des grands côté abrite le bouton fire, rond et assez large, et donc facile à trouver, même avec de gros doigts gourds. Il est affleurant à la surface du panel.
L’autre grand côté est plus intéressant. Face à la cartouche, nous allons trouver deux fentes ; il s’agit en fait des entrées d’air. Premier changement notable avec la dotAIO. On avait pas mal reproché, à cette dernière, le fait qu’avec des doigts mal placés, on pouvait boucher l’unique fente et ainsi fermer l’arrivée d’air. Aspire en a tenu compte et a ajouté une deuxième fente, ce qui permet de quasiment éliminer ce problème.
Dans le bas du panneau, on va trouver une petite fenêtre. C’est là que la grosse différence avec la dotAIO va apparaître. Sous cette fenêtre se trouve un écran de contrôle. Nous avons donc bien à faire à un véritable chipset paramétrable contrairement aux 4 puissances préréglées de la dotMod.
Ôtons donc la trappe et examinons les entrailles du bouzin. Déjà, on peut dire que les aimants de la trappe tiennent vraiment bien. Côté droit, c’est le berceau de l’accu. On installera une 18650, et pas plus gros, si l’on veut garder une épaisseur raisonnable.
En bas à gauche, voici donc le fameux écran, certes petit mais il fallait compacter tout ça. Juste à côté, les habituels boutons + et -, affleurants, qui disparaissent une fois la trappe fermée.
Et puis, nous allons donc trouver le cœur de cette Mulus : le pod.
Le pod Mulus
L’avantage d’Aspire dans cette histoire, c’est aussi d’arriver après le premier concept. Ainsi, le constructeur chinois a pu corriger certains défauts reprochés au modèle de dotMod.
Première chose que l’on remarque sur ce pod, c’est l’orifice de remplissage. Celui de la dotAIO est assez pénible à ouvrir du fait de la petite taille du bouchon. Sur la Mulus, la languette de silicone est bien plus large et facile à manipuler. Elle est, de plus, tenue avec une sorte de rivet, ce qui lui confère une plus grande solidité.
Pour sortir le pod de son logement, il suffit de pousser sur le drip tip et de basculer le pod vers l’extérieur ; comme son concurrent.
Une fois le pod sorti, on peut accéder à la résistance. Sortir la résistance du pod est un jeu d’enfant : on tire sur la base. Terminé. A l’instar de celui de dotMod, le pod Aspire Mulus est compatible avec deux familles de résistances. Mais Aspire a été assez malin pour proposer deux familles bien différentes : Nautilus et Tigon. Les résistances Nautilus, tout le monde connait ou presque. Famille historique chez Aspire, la gamme Nautilus propose du :
- 1,8Ω BVC : Coil vertical entre 10W et 14W
- 1,6Ω BVC : Coil vertical entre 7W et 12W
- 0,7Ω BVC : Coil vertical entre 18W et 23W
- 0,4Ω 2S : Coil vertical entre 23W et 28W
- 0,7Ω 2S : Mesh entre 20w et 25W
- 1,8Ω NS : Dédiée aux sels de nicotine (ah bon ?) entre 10W et 12W
Sans oublier la famille Triton Mini dont le format est compatible Nautilus, mais de plus en plus difficiles à dénicher.
- 1,2Ω Kanthal : entre 15W et 20W
- 1,8Ω Clapton : entre 13W et 16W
- 0,15Ω Ni200 : Pour le contrôle de température
Attendez, c’est pas fini. Il y a donc, également, la famille Tigon dont le profil permet d’utiliser des liquides plus visqueux que les Nautilus..
- 1,2Ω : Entre 10W et 12W
- 0,7Ω : Entre 20W et 25W
- 0,4Ω : Entre 23W et 28W
Ouf ! Rien que ça. Pour installer les Nautilus, un support/adaptateur est fourni. Pour les Tigon, pas d’adaptateur : on l’installe directement. Alors, attention, il y a une différence majeure dans le choix des résistances. L’adaptateur pour les Nautilus possède une bague d’airflow ; les Tigon s’insérant directement dans le pod : pas d’airflow réglable. Et ça, c’est vraiment dommage. Très dommage même. Vous vous ferez votre opinion, mais l’usage des résistances Nautilus devient, du coup, plus intéressant (quoique…). D’autant que la bague d’airflow est plus large que celle de la dotAIO, et donc, plus facile à manœuvrer. La bonne nouvelle, c’est que le kit est livré avec deux résistances Nautilus (dont une montée) et deux Tigon. De quoi voir venir pour un bon moment avant d’aller se ravitailler en résistances.
Pour finir avec le pod, le drip-tip est au format 510, donc compatible avec tous les drip-tip à ce format.
Le chipset Aspire de la Mulus
Voilà donc la principale différence entre ce Kit Mulus et son cousin dotAIO : un chipset réglable. Alors, l’écran est tout petit. Si vous êtes presbyte, n’oubliez pas vos binocles. Mais c’est un plus indéniable.
Ce chipset est des plus simple. Ici, point de modes Temp Control et autres Curves. Vous disposerez de trois modes :
- Puissance variable
- Tension variable
- Bypass.
Et c’est tout. Pour basculer de l’un à l’autre, un clic court sur + et – en même temps et vous sélectionnez le mode avec le + ou le -. On termine avec la validation par le bouton fire.
L’écran affiche le minimum :
- Charge batterie
- Puissance en W ou Tension en V ou Bypass en affichage principal
- Puissance en W ou Tension en V en affichage secondaire selon le mode engagé.
Alors, les plus observateurs auront compris que les résistances Triton Mini 0,15Ω, citées plus haut, vous oubliez. Elles sont dédiées au contrôle temp, et donc non compatibles.
La vape
Pas grand chose à redire tant cela marche bien. On peut se faire du tirage MTL comme DL, selon la résistance installée, et il y le choix, c’est le moins que l’on puisse dire. Malgré l’absence d’airflow réglable avec les résistances Tigon, je trouve que ça marche un peu mieux qu’avec les Nautilus. Concernant l’airflow avec les résistances Tigon, le flux sera géré par le trou de la base de la résistance. Et ma foi, ça marche plutôt bien. Le rendu des saveurs est très correct sans atteindre un bon reconstructible bien sûr. En revanche, la production de vapeur est plus que convaincante.
Conclusion
Ce Kit Mulus est une bonne surprise. On aurait pu croire à une dotAIO au rabais mais point du tout. C’est même plutôt l’inverse. Le pod est bien conçu et le chipset offre un vrai réglage de puissance. Après, le Mulus est moins bien fini. Il fait un peu industriel par rapport à la dotMod. C’est aussi une affaire de goûts, mais pour presque la moitié du prix, nous avons une box/pod de première classe. Franchement, pour une vape quotidienne, la compacité et l’autonomie (merci les accus amovibles) sont un vrai plus. Seul regret : l’absence d’airflow réglable avec les résistances Tigon. Sinon, on frise le sans-faute.