Cigarette électronique : La préhistoire

Ce n’est pas  Hon Lik le pharmacien chinois qui a eu le premier l’idée d’une alternative à la cigarette mais Henry Ferré un pharmacien parisien qui a déposé le brevet au début du vingtième siècle. Ce n’est pas non plus en pensant inventer un substitut nicotinique que ce pharmacien pensa à une autre forme de cigarette mais plutôt comme un jouet ou un dispositif  permettant de faire de la vapeur. Il faut se rappeler que le tabagisme n’était pas encore devenu à cette époque le fléau qui fera autant de mort que la première et la deuxième guerre mondiale réunies.

Voici pour info une partie traduite des revendications du brevet de Ferré :

Ces orifices, qui sont capables d’être fermés ou ouverts, permettent la production, par aspiration ou par forçage d’un courant d’air qui agit sur le coton ou le matériau poreux saturé produit pour chaque récipient un aérosol différent, qui combiné dans la chambre de vaporisation, formé à l’extrémité intérieure du tube, produit la vapeur souhaitée, qui peut être inhalée immédiatement par l’intermédiaire de l’embout buccal. Le corps de l’appareil ainsi constitué peut être couvert avec une feuille de papier ou tout autre matériau approprié, de manière à donner l’apparence d’un cigare.

Pour être tout à fait honnête, on devrait dire que Henry Ferré est le premier inventeur de la vape et non pas de la cigarette électronique dans la mesure ou le procédé de création de la vapeur n’était pas dû à un chauffage d’une solution mais à un procédé chimique de mélange entre deux solutions aqueuses qui génère une vapeur.

En saturant le coton ou le corps poreux de l’un des récipients, par exemple avec de l’acide chlorhydrique faible et le coton de l’autre récipient avec une solution aqueuse de carbonate d’ammonium dans laquelle l’alcool polyatomique est ajouté  avec l’inhalation, deux vapeurs sont produites qui se combinent et forment du chlorure d’ammonium qui se dégage sous la forme d’une vapeur blanche neutre et absolument inoffensive, (à condition que les proportions aient été correctement ajustées) donnant ainsi une imitation parfaite de la fumée. De cette manière cela constitue un inhalateur tubulaire capable de former un jouet ou une surprise et d’être en meme temps capable de fonctionner avec toutes les combinaisons de substances désirées et selon des combinaisons de ces vapeurs capables d’être utilisés comme un inhalateur à diverses fins.

Fichier attaché : brevet henry ferré 1903

Il  peut paraitre étonant que personne n’ait eu l’idée de concevoir depuis une cigarette électronique avant ce fameux pharmacien chinois Hon Lik. Chez cigarette-électronique-R&D il y a « recherche » et ce que le Dr J. Dupire a effectué depuis sont entré dans l’équipe en 2011. Les résultats sont étonnant : de nombreux brevets ont été déposés sur la e-cigarette depuis 1901 et nous allons vous en proposer quelques uns.

En 1909, IGNAZIO BUGCEBI nous présente un tube ayant l’aspect d’un cigare ou s’échapperaient des vapeurs ayant l’aspect et le gout de la fumée de cigare.

en 1948, MARVIN L. FOLKMAN. parle d’un agent volatile libéré par un flux d’air d’une inhalation pour créer un substitut à la cigarette.

En 1958, Bartolomeo présente un « Smoking Device » avec une caspule contenant les arômes et la fumée du tabac.

Et surtout, en 1965, on l’avait déjà présenté en 2012 ici, Gilbert Herbert pose un brevet sur un dispositif de cigarette électronique qui chaufferait une cartouche contenant des arômes de tabac. Notons ici que jamais il n’évoque une quelconque vapeur.

C’est depuis  ce dernier brevet qui sera soigneusement dissimulé par l’industrie du tabac que de nombreux brevets sur la cigarette électronique paraitront régulièrement tous les ans.

Dans les années 1970, le génial concepteur des microprocesseurs Phil Ray se trouvait à l’hôpital de  San Antonio, sous les bons soins d’un interne, le Dr Norman Jacobson. Gros fumeurs, Phil Ray devait ne plus fumer pendant ses soins et il demanda au Docteur s’il n’avait pas un petit comprimé à la Nicotine en guise de TSN (traitement de substitution nicotinique). Ils en parlèrent longtemps et le Docteur Jacobson eut l’idée de développer en 1980, une cigarette non combustible (NCC), un genre d’inhaleur nommé Favor.

http://dai.ly/x2rukw

Il faut noter que ces espèces de pseudo cigarettes n’étaient pas électroniques et ne généraient aucune vapeur, raison probable de leur échec.

Liste des brevets sur la cigarette électronique

Oui, la liste est longue, extrêmement longue et vous remarquerez que les principaux propriétaires des brevets sur la cigarette électronique appartiennent soit à l’industrie du tabac, soit à l’industrie pharmaceutique.

Pourquoi a t’il fallu attendre l’année 2006 pour voir se développer la cigarette électronique telle qu’on la connait dans le monde ?

Je vois trois raisons à cette question:

• L’une évidemment, comme l’a confirmé Gilbert Herbert, que l’industrie du tabac à largement retardée la sortie de ce dispositif qui auraient été tout d’abord l’aveu que le tabagisme serait bien à l’origine des 100 millions de décès dans le monde par maladie cardio vasculaire, maladie respiratoire et bien sûr les cancers.
• La deuxième raison est que le développement de la cigarette électronique créerait un concurrent interne qui cannibaliserait son ancêtre mortifère et annulerait les incroyables bénéfices de la tueuse dans le monde.
• La troisième raison c’est que la Chine, d’où est partie la fabrication des premières cigarettes électroniques n’obéit pas aux lois de la propriété industrielle et des lobbies du BIG THREE (Philip Morris USA (Altria), R.J. Reynolds, and Lorillard.) comme tout le reste du monde.

N’hésitez pas à partager et faire tourner cette bonne nouvelle sur vos réseaux sociaux afin de tenter de convaincre nos dirigeants qu’il faut soutenir la recherche et qu’il faut supporter et soutenir la vape et les vapoteurs de notre beau pays.