Le Parlement Européen approuve la vape comme outil de sevrage tabagique

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Parlement européen - Strasbourg

Grande nouvelle ! Le 27 décembre 2023, le Parlement Européen approuve le rôle potentiel de la vape dans le soutien au sevrage tabagique. Cela marque un tournant significatif dans la perception et la réglementation du vapotage en Europe. Cette reconnaissance s’inscrit dans le cadre d’un rapport sur les maladies non transmissibles. Ce dernier souligne l’importance de la cigarette électronique comme moyen pour les fumeurs d’arrêter progressivement de fumer.

Cependant, cette approbation n’est pas exempte de controverses. La sous-commission de la santé publique de l’UE a recommandé d’interdire le vapotage dans certains lieux publics. Cette recommandation a suscité un débat animé et des inquiétudes parmi la communauté des vapoteurs et des experts en santé publique.

Les réactions

La reconnaissance de la vape comme moyen de réduction des risques par le Parlement Européen a suscité diverses réactions dans le domaine de la santé publique. Certains experts estiment que le vapotage est nettement moins toxique que le tabagisme traditionnel et peut être utile dans le sevrage tabagique. Ils soulignent que les cigarettes électroniques contiennent beaucoup moins de composants toxiques par rapport aux cigarettes traditionnelles, et que la nicotine en elle-même n’est pas dangereuse pour la santé, mais plutôt « responsable de l’addiction »​​. [NDLR] Cette dernière assertion devrait être prise avec prudence. Prise isolément et surtout sans « shoot », la nicotine se révèle beaucoup moins « addictive ».

En ce qui concerne les études sur les effets du vapotage, il y a également des débats sur les méthodologies utilisées et les conflits d’intérêts potentiels. Certaines critiques pointent du doigt les études financées par l’industrie du vapotage. D’autres mettent en question la pertinence des modèles expérimentaux utilisés, notamment ceux impliquant des animaux.

L’avis de la World Vapers’ Alliance

Michael Landl, directeur de la World Vapers’ Alliance, a apporté une perspective nuancée à ce débat, soulignant l’importance de cette reconnaissance tout en mettant en garde contre une réglementation qui pourrait confondre vapotage et tabagisme traditionnel. Selon lui, le vapotage a prouvé son efficacité comme aide au sevrage tabagique. Les stratégies de lutte contre les maladies liées au tabagisme devraient donc inclure la vape.

« L’adoption complète de ce rapport par le Parlement européen est un pas en avant. Elle souligne un changement significatif dans la reconnaissance de l’impact positif du vapotage sur la santé publique. Nous demandons maintenant à la Commission européenne de s’aligner sur cette perspective, car elle représente la voix collective et la décision du Parlement, les représentants directs des citoyens de l’UE. Écouter cette voix n’est pas seulement une question de politique, mais de responsabilité démocratique. »

En ce qui concerne les préoccupations relatives au vapotage en public, Landl ajoute :

« Bien que nous nous réjouissions de l’approbation du Parlement, les restrictions proposées sur le vapotage dans les espaces publics sont préoccupantes. De telles mesures pourraient involontairement entraver la transition des fumeurs vers une alternative moins nocive. Il est essentiel de fonder les décisions réglementaires sur des preuves scientifiques, en distinguant le vapotage du tabagisme. Nous plaidons pour une approche réglementaire qui soutienne les objectifs de santé publique tout en respectant les nuances entre le tabagisme et le vapotage ».

La World Vapers’ Alliance reste déterminée à plaider pour que les stratégies de réduction des risques, telles que le vapotage, soient intégrées dans les politiques de santé publique de l’UE. Cette approche est essentielle pour réduire efficacement les taux de tabagisme et lutter contre les maladies non transmissibles dans toute l’Europe.

L’avenir

L’adoption de la résolution par le Parlement européen est une étape importante, mais elle ne signifie pas que la vape sera automatiquement autorisée sans contraintes dans l’UE. La résolution doit encore être approuvée par le Conseil de l’UE qui représente les gouvernements des États membres.

Si la résolution est approuvée par le Conseil de l’UE, elle devrait conduire à une réglementation plus favorable dans l’UE. Cela pourrait inclure des législations plus souples sur la vape dans tous les États membres, ainsi que la mise en place de normes de sécurité et de publicité plus strictes.

Des restrictions d’arômes et même des surtaxes sur les e-liquides ont cependant déjà été promulguées dans certains pays de l’UE. Ces mesures pourraient faire jurisprudence dans toute l’UE. La France est elle-même en train de réfléchir à ces restrictions ineptes. De fait, comment peut-on reconnaître la vape comme moyen de RdR (Réduction Des Risques) et restreindre son accessibilité ?

Conclusion

On ne peut que se réjouir que le Parlement Européen approuve (enfin) la vape comme outil de réduction des risques. Comme mentionné plus haut, cela devra passer sous le couperet du Conseil de l’UE et de la Commission Européenne. Et, nous le savons, cette dernière n’est pas très enthousiaste avec la vape ; c’est un doux euphémisme. La question à se poser est : qui est élu et a donc la voix des peuples en ce qui concerne la législation de l’UE ? Certainement pas la Commission en tout cas.

Reste à savoir ce que signifient les restrictions de vapoter dans certains lieux publics. Lesquels et comment cela se traduit ? Bref, la controverse sur la vape bat encore son plein et rien n’est simple.

Tout cela risque d’être intéressant à observer dans les prochains mois. Sortez les chips et le Coca.

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