Test : Atomiseur SQuape N [duro] de Stattqualm

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Aaaah ! Un nouveau SQuape ! Chaque création du constructeur suisse est attendue religieusement par les aficionados de la marque. Le dernier né s’appelle : SQuape N [duro].  Que signifie ce nom ? Bonne question. Je vous remercie de me l’avoir posée …

Manifestement, ce N [duro] semble bien différent du E [motion]. Et en effet, il l’est sur bien des aspects.

Comme tous les SQuape, le N [duro] est dédié au rendu de saveurs plutôt qu’à la production de vapeur. Il s’agit donc, avant tout, d’un atomiseur mono-coil. Il est décliné en deux versions distinctes : MTL et DL. Nous aurons donc deux plateaux différents selon le modèle que l’on aura choisi. Bien évidemment, Stattqualm propose l’achat d’un plateau ou de l’autre séparément pour le client désireux d’avoir les deux configurations. Il faudra également penser à prendre le drip tip adapté au plateau, car ils sont différents selon le modèle.

Bref, allons voir ce que nous apporte cette dernière mouture de la famille SQuape.

Unboxing

Chez Stattqualm, on ne change pas une équipe qui gagne. Ainsi, on va trouver le même sur-emballage, connu depuis le X [dream]. Même couleur, tout pareil. Ensuite, l’emballage principal cartonné, à couvercle aimanté, est identique également et toujours d’aussi bonne facture. A l’intérieur, idem. La mousse de calage est de mise et on retrouve le kit vis + joints habituel ainsi qu’une clé 6 pans pour le démontage de la cloche.

Nouveau(x) plateau(x) de montage

Nouvel ato, nouveau plateau de montage. La base du N [duro] est en deux parties : un plateau de montage et un « closing ring ».

Force est de constater la grosse différence entre les deux bases.

Base MTL

A gauche, nous avons le plateau avec la partie inférieure de la base. A droite, c’est le fameux « closing ring ». Une fois le coil monté sur le plateau, le « closing ring » se place par dessus. Ensuite, on enfile le tout dans le tank. Une fois le système en place, le « closing ring » va rester à l’intérieur du tank et servira à la fois de gestion d’air flow et de fermeture d’arrivée de liquide. Depuis le modèle X [dream], Stattqualm offre cette possibilité de manipuler le plateau de montage en laissant le tank totalement étanche. Le N [duro] ne déroge pas à la règle et on peut manipuler la base sans souci de renverser le contenu du tank.

On peut remarquer les quatre petits canaux sur le « closing ring ». Ce sont les arrivées d’air, au nombre de 4. Ainsi, lors du réglage d’airflow, on ouvrira un, deux, trois ou quatre canaux. Tout cela dans un espace très réduit afin de garder une arrivée d’air compacte ; d’où la complexité d’usinage de ces canaux.

Base DL

Ci-dessus, le plateau DL. On peut remarquer la différence sur l’arrivée d’air. Mis à part ça, c’est le même plateau.

Changement de plateau

Détail important : si vous voulez changer votre plateau, il faudra donc acheter séparément la base et le « closing ring », et le plateau est vendue d’une pièce. En effet, le plateau de montage n’est pas séparable de sa partie basse, contrairement aux autres SQuape qui permettait d’interchanger uniquement le plateau de montage.

Arrivée de liquide

Comme on le voit sur les schémas ci-dessus, le liquide arrive par deux trous de chaque côté du « closing ring ». Ensuite, il est acheminé au coton via deux canaux, pratiqués dans le plateau, jusqu’aux cavités accueillant le coton. Quelque part, ce système d’alimentation a un air de famille avec les atomiseurs Flash E-Vapor ou Taifun GS ; sans toutefois utiliser de paille de mesh.

Nouveau système d’airflow

Là aussi, il s’agit d’une grosse évolution technique. Afin de réduire les pièces mobiles, Stattqualm a réussi le tour de force de réunir le système de fermeture de tank du X [dream] et le réglage d’airflow avec la même pièce en mouvement. Je m’explique :

Pour monter la base dans le tank, on doit faire correspondre les deux traits verticaux, puis enfoncer la base. Une fois en place, on peut tourner le tank dans deux directions.

A gauche, il y a le symbole « O ». Une fois le tank dans cette position, le tank est fermé et la base verrouillée. On peut alors remplir le réservoir en toute sécurité, sans risque de fuites.

A droite, on a un symbole en forme de triangle couché, comme un volume audio. En fait, il s’agit du réglage d’airflow sus-mentionné.

Lorsque l’on désire manipuler le montage, il suffit de faire correspondre les deux traits, et la base est libérée, tout en maintenant le tank fermé.

Nouveau système de remplissage

Avec le N [duro], Stattqualm revient à un remplissage plus classique et, au final, plus pratique. On avait beaucoup reproché au E [motion] son système de remplissage avec son ouverture très petite, incompatible avec des flacons comme les twists. Cette erreur a été corrigée sur le N [duro]. On trouve donc deux ouvertures de type « haricot », bien plus pratiques à l’usage. Le top cap est une pièce rotative qui permet d’ouvrir ou fermer l’ouverture très facilement en le tournant. Il est a noter que ce top cap est simplement maintenu par un joint torique. On peut donc l’ôter simplement en tirant dessus. Ne vous inquiétez pas, il tient très bien et il n’est pas si facile de l’ôter.

Utilisation

La vape

Après quelque semaines d’usage quotidien, il y a une chose qui ressort : les deux plateaux font réellement le boulot qu’on leur demande. Je veux dire par là que le plateau MTL, est vraiment MTL. On a un tirage serré, y compris au plus ouvert. Pour les amateurs du genre, ça n’est pas une vue de l’esprit. Ça marche diablement bien et le silence est on ne peut plus de mise. Sincèrement, le N [duro] est l’un des meilleurs du genre, si ce n’est le meilleur. Dans les reconstructibles, il va se poser comme une référence à mon sens.

Pour ce qui est du plateau DL, pareil. Il fait bien son boulot, mais est plus bruyant. Ça paraît logique, bien que cela reste tout à fait acceptable. Alors, soyons clair : cloud-chaser, passe ton chemin. C’est un tirage DL, mais pas une 231 Pacific hein ? C’est une bonne production de vapeur, mais sans exagération et toujours dans l’optique du meilleur rendu des saveurs ; et pour le coup, il est au top. Je n’ai pas grand chose à dire sur ce point. En même, temps, c’est un SQuape. Le contraire eût été franchement gênant.

Agrément d’usage

D’une façon générale, le N [duro] est très agréable à vivre au quotidien. L’accès au montage est remarquablement aisé. Le remplissage est désormais vraiment facile, de même que le système de fermeture/ouverture du plateau. Je trouvais le X [dream] plutôt ardu à manipuler. Celui du N [duro] est super facile. Et puis il faut aussi noter cette fermeture totale du tank lorsque l’on ôte le plateau. Sauf erreur de ma part, il n’y a que les SQuape qui offrent cette possibilité.

Une chose à noter aussi, c’est l’absence de fuite. Et on comprend pourquoi vu le type de plateau présenté. En fait, l’airflow est judicieusement placé de telle sorte qu’il se trouve un peu au-dessus du montage. Ça n’est pas un AF haut. Non, c’est un bas, mais réalisé de façon à s’affranchir des fuites. Très bon point et très ingénieux.

Je n’ai noté aucun défaut d’alimentation non plus. Le système de goutte à goutte est remarquable.

Nettoyage

Pour le nettoyage, pas de soucis. On peut tout démonter sans avoir 60 pièces dans les mains. Que ceux qui ont connu le Kayfun V4 lèvent le doigt ;). Comme expliqué plus haut, on va séparer le plateau du tank, puis sortir la bague de fermeture.

Alors, la manipulation n’est pas des plus simples, mais je l’ai trouvé plus facile que sur le X [dream]. En fait, j’ai utilisé une pince à circlips, bien adaptée pour ce faire et dont les mors sont lisse, histoire de préserver « l’emmatalisation »*. Finalement, elle glisse très bien si on la tourne en même temps qu’on la tire (doucement). Ensuite, on peut ôter le top cap en tirant dessus. Ça vient assez bien.

Dernière manip : sortir la cloche. En fait, ça s’exécute très facilement. Vous prenez la clé 6 pans du kit. Le trou central de la cloche est en fait de forme 6 pans creux. Il suffit ensuite de desserrer la cloche. Attention, pour ce faire, il faut tourner la clé dans le sens inverse. C’est à dire, à droite pour desserrer. Si vous avez un doute, imaginez que vous faite l’opération par le dessus du tank. Dans le tank, on va trouver le pyrex amovible avec ses joints. Et voilà. Tout est démonté.

* : barbarisme évoquant le processus d’anodisation spéciale de Stattqualm

Conclusion

Sans flagornerie aucune, on peut dire que le N [duro] est un des meilleurs SQuape, si ce n’est le meilleur. Stattqualm a toujours progressé depuis le premier SQuape, et le N [duro] représente une sorte d’aboutissement.

Cela dit, il y a quand même un réglage qui manque : le juice control. Alors, on peut se dire qu’il n’est pas forcément utile vu que le système d’airflow n’est pas soumis aux fuites. Je pense que Stattqualm a largement étudié la question, et, à l’usage, il s’avère qu’un juice control est inutile.

Maintenant, la question est de savoir comment faire mieux. En tout cas, de mon point de vue, c’est une vraie réussite à tous les niveaux.

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