Pour beaucoup de pays dans ce bas monde, la vape est considérée comme une menace à la santé publique. En Islande, c’est l’inverse. Les chiffres parlent d’eux-même. Retour sur ce qui est considéré comme un miracle par les autorités de santé islandaises.
Les chiffres officiels
Un médecin de l’institut national de santé islandais, le docteur Guðmundur Karl Snæbjörnsson, a rencontré récemment des journalistes pour faire un point sur les conséquences du vapotage en Islande. Le Dr Snæbjörnsson explique que, selon les données de l’ATVR (Société nationale islandaise de l’alcool et du tabac), le nombre de fumeurs est tombé de 35000 en 2014 à 22000 en 2017 ; soit 9% de la population. Cela représente une baisse de 40% du nombre de fumeurs, en seulement trois ans. Depuis 2008, les ventes de tabac fumé est tombé de 50% alors que celles du vapotage et du Snus (tabac par voie orale sous forme de petits sachets) ont largement augmentées. Snæbjörnsson est convaincu qu’il y a relation de cause à effet entre la baisse des fumeurs et la popularité croissante de la vape et du snus.
Évidemment, la preuve est difficile à établir. Pour autant, Snæbjörnsson estime que ces données offrent une preuve quasi irréfutable. Concernant cette baisse spectaculaire de la prévalence tabagique sur ces trois dernières années, le Dr Snæbjörnsson a déclaré aux journalistes :
« C’est un miracle, cela ne peut pas être négligé »
« Le tabagisme a chuté comme jamais auparavant, et les plus importants facteurs ont été le tabac par voie orale et le vapotage. »
La vape encouragée en Islande
Les données provenant de l’Institut national de santé islandais montrent qu’environ 4% des adultes en Islande, soit environ 10 000 personnes vapent quotidiennement et 4%, occasionnellement. Cela représente environ 20 000 vapoteurs contre 15 000 en 2016.
Alors que cette augmentation est considérée comme un problème aux US, en Islande, c’est tout l’inverse : un miracle pour la santé publique.
On peut également noter qu’en Islande, aucune législation spécifique n’est appliquée à la vape, que ce soit sur le contenu, la vente ou la distribution des produits du vapotage. Et pour cause, l’Islande ne fait pas partie de l’UE. Cela dit, un projet de loi s’inspirant de la TPD fut introduit l’an dernier afin de limiter le taux de nicotine et les contenants de liquide. Les consommateurs et magasins de vape ont si fortement rejeté ce projet qu’il a été retiré dans la foulée.
Conclusion
Décidément, les islandais démontrent un fois de plus que bon sens et pragmatisme vont de paire dans une démocratie digne de ce nom ; c’est à dire d’un véritable souci de l’intérêt général face à un fléau de santé publique. On attend toujours un sursaut de la Commission Européenne et du ministère de la santé en France sur le sujet. N’est pas plus sourd que celui qui ne veut pas entendre.