La cigarette électronique a été au cœur d’une table ronde du RESPADD le 28 mai. Cet événement précédait la journée mondiale sans tabac du 31 mai. Les experts Caroline Drouin, Gérard Mathern et Bertrand Dautzenberg y sont intervenus. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que les nouvelles qu’ils apportaient étaient bonnes !

Le droit et la cigarette électronique
Caroline Drouin est juriste dans le service des addictions de la direction générale de la santé. Elle intervenait pour faire le point sur le statut juridique de la cigarette électronique. Son message : pas de combustion, donc pas de fumée et pas d’assimilation au tabac selon la loi. Cette précision, déjà connue des avertis, a été réaffirmée publiquement par une autorité de l’État. En revanche, le statut sur la publicité pour les cigarettes électroniques reste pour elle ambigu. Il manque une jurisprudence pour connaitre qu’elle interprétation sera faite de la loi.
Etat de l’art scientifique sur la cigarette électronique

Pour ce blog centré sur la recherche autour de la cigarette électronique, l’exposé de Gérard Mathern était le plus marquant. Le pneumologue et responsable de l’Institut Rhône-Alpes Auvergne de Tabacologie, a présenté un état des lieux des avancées scientifiques sur la cigarette électronique.
Il a ainsi rappelé que le liquide contient majoritairement du propylène glycol, lequel n’est, à priori, pas toxique. De plus, il a souligné que 97 % des vapoteurs sont d’anciens fumeurs, qui utilisent de la nicotine dans leur liquide parce qu’ils en ont besoin. Enfin, il a précisé que l’aérosol produit par les cigarettes électroniques a une durée de vie très faible, qu’il ne contient pas de monoxyde de carbone et très peu de composés organiques volatiles, ce qui le rend, à priori, très peu nocif pour l’entourage du vapoteur.
Présentation de son rapport par le professeur Dautzenberg

Pour clôturer la session, le professeur Dautzenberg est venu lui-même présenter le rapport écrit par un collège d’expert au nom de l’Office Français de prévention du Tabagisme, ainsi que les recommandations énoncées pour l’avenir de la cigarette électronique. Vous pourrez les consulter dans le rapport disponible sur le site de l’OFT.
Pour résumer le point de vue des experts, ils considèrent que la cigarette électronique n’est pas une bonne chose pour les non-fumeurs, mais une excellente chose pour les fumeurs ! C’est pourquoi ils recommandent de ne pas l’interdire, mais en même temps de bannir la vapote des lieux publics. Sur ce dernier point, de nombreuses personnes dans l’assistance craignaient que cette restriction s’applique au magasin de cigarette électronique. Selon le président de l’alliance contre le tabac et ancien député Yves Bur, ce cas particulier pourra tout à fait être pris en compte dans les législations à venir, afin que le commerce des cigarettes électroniques ne soit pas freiner, au profit des cigarettes traditionnelles.







