Les cigarettes électroniques réduisent le danger du tabac
Les cigarettes électroniques à l’aide.
Ce mois est celui de « Stoptobre » (contraction de stop en octobre), une campagne de 6 millions de livres lancée par le Département de la Santé pour aider les gens à arrêter de fumer en 28 jours. Les experts pensent que s’ils atteignent ce but, il y a cinq fois plus de chances que les fumeurs renoncent à leurs habitudes pour de bon.
Persuader les gens d’arrêter de fumer est ce que les organismes anti-tabac considèrent comme le Saint Graal. Déjà la semaine prochaine, il va se passer ce qui équivaut à reconnaître officiellement qu’il est tout simplement impossible de persuader les fumeurs de stopper, même si, en revanche, il est nécessaire de réduire ce danger.
L’approche « coup de coude », dont le gouvernement fait la promotion comme d’une méthode efficace pour changer les comportements.
Le National Institute of Health and Clinical Excellence (NICE) va publier un projet d’action pour la réduction de ce danger. Il va évaluer l’usage des produits pharmaceutiques, comme le Zyban, qui ont reçu une licence pour aider les gens à arrêter, la psychologie et les recommandations comportementalistes, les techniques d’aide personnelle et les produits de remplacement à la nicotine, incluant les patches et les cigarettes électroniques.
L’objectif de ce plan sera d’observer les implications qu’aurait à long terme l’usage des produits de remplacement de la nicotine et comment des dispositifs pour l’arrêt du tabac pourraient jouer un rôle dans leur distribution aux fumeurs. Tout cela est basé sur le principe clairement exprimé par les scientifiques que la nicotine elle-même, bien qu’addictive, ne cause réellement pas le cancer mais peut à terme aider les gens à se sevrer du tabac par eux mêmes.
Un intérêt croissant.
Les chiffres montrent que 67% des fumeurs veulent arrêter et que 75% ont essayé. Le professeur Gerry Stimson, qui fut l’un des promoteurs de la réduction des risques et participe à l’opération « Knowledge-Action-Change », a dit qu’il était persuadé que la solution pour venir à bout du tabac « nous saute aux yeux ».
Lors d’ une récente conférence, il disait « Ceux qui ne peuvent ou ne veulent pas s’arrêter ont besoin de changer pour des produits à la nicotine plus sûrs » comme des cigarettes électroniques. La Santé Publique doit saisir l’occasion.
La popularité des e-cigarettes, c’est certain, est en train d’augmenter. Selon « Action on Smoking and Tobacco » (ASH), la proportion des fumeurs utilisant couramment les e-cigarettes a plus que doublé, passant de 3% en 2010 à 7% en 2012 avec un nombre d’utilisateurs estimé entre 650000 et 700000 en Grande Bretagne. Le nombre de ceux qui ont essayé à l’occasion une e-cigarette est encore plus élevé. En 2010, il était de 9% des fumeurs. Cette année il a atteint 22% et la «World Health Organisation » pense qu’il atteindra un million l’année prochaine.
Même si l’on n’attend pas que l’orientation de NICE se concentre sur les cigarettes électroniques, il y a un intérêt croissant sur cette méthode de « délivrance de la nicotine ».
Les cigarettes électroniques sont un moyen d’inhaler de la nicotine pure sous forme de vapeur. L’appareil brûle la nicotine et peut être rechargé. Toute autre considération mise à part, il y a un effet certain sur le coût. Le prix de départ des cigarettes électroniques tourne autour de 60 euros et celui des flacons de nicotine autour de 6 euros mais ils contiennent l’équivalent d’environ 200 cigarettes. Un gros fumeur peut ainsi commencer à faire des économies entre dix jours et deux semaines.
Du tabac parfumé au tiramisu.
Juste après la rue principale de Rugby se trouve une des premières boutiques du pays qui vende des cigarettes électroniques, SMOKE NO SMOKE. Récemment, un lundi gris et frisquet, nous avons visité cette boutique et en l’espace de 90 minutes plus d’une douzaine de personnes sont entrées soit pour essayer, soit pour demander des recharges pour cigarettes électroniques avec des parfums variés, comme l’espresso, le tiramisu ou le bon vieux tabac.
Il y avait des adultes de tous âges, bien décidés à ralentir ou arrêter définitivement. Beaucoup d’entre eux avaient essayé une cigarettes électroniques chez un ami ou bien c’est leur médecin généraliste ou l’hôpital local qui leur avait suggéré d’aller voir du côté de cette boutique. Une femme qui est entrée pour une recharge avait fumé 40 cigarettes par jour pendant 20 ans et n’en avait plus touché une depuis cinq mois.
Jim Lacey, qui tient cette boutique et possède une franchise pour en ouvrir plusieurs autres, disait que depuis qu’il avait ouvert en Janvier il avait gagné environ 130 clients par semaine. D’après lui, ils viennent pour plusieurs raisons différentes : ou bien ils veulent arrêter de fumer et rien d’autre n’a fonctionné, ou ils veulent réduire leur ration de nicotine, ou ils ont des problèmes de santé liés à la cigarette.
Le problème pour les adeptes des cigarettes électroniques est qu’elles ne sont pas réglementées. La « Medecines Healthcare Regulatory Agency » (MHRA) ne leur a pas accordé de licence même si l’année prochaine commencera un débat sur ce qui devrait être réglementé et comment elles pourraient être réglementées. Cela pourrait être, par exemple, sous la forme d’une « réglementation légère », ce qui signifie qu’elles pourraient être vendues dans les boutiques du coin. Mais cela signifie également que, si les cigarettes électroniques obtiennent une licence, elles pourront être prescrites par les médecins.
Et même les industries du tabac montrent de l’intérêt. Une importante compagnie possède plusieurs applications dans les tuyaux tandis qu’une autre est apparemment divisée à égalité sur la réduction des risques, s’appuyant sur des slogans du genre « Si vous ne pouvez pas battre vos ennemis, faites-en des alliés ».
Le mois prochain également, la convention des WHO sur le contrôle du tabac s’apprête à discuter sur l’impact des cigarettes électroniques. Ils vont étudier s’ils contreviennent aux règles WHO sur le contrôle du tabac, qui interdisent la promotion de produits à fumer et s’ils offrent en réalité à ces produits un niveau de légitimité s’ils les réglementént plutôt que de les bannir. D’autre part, disent-ils, les réglementer voudrait dire pour le moins qu’ils pourraient être traités comme d’autres produits médicaux.
Lundi et mardi prochains, des délégués vont converger à Londres pour « City Health 2012 » – une conférence internationale pour observer la politique et la pratique en liaison avec la santé publique dans les villes.
Et tandis que les documents de la conférence vont être largement centrés sur l’alcool et la drogue, l’un des orateurs va s’intéresser spécifiquement à cette question. Le résumé énonce même : « Le plus grand mouvement pour la santé publique des nations occidentales, émergeant mais encore largement inexploité, est la réduction des maladies du tabagisme (THR : Tobacco Harm Reduction). Il s’agirait de remplacer la cigarette par des produits à faible risque en tabac et nicotine comme les cigarettes électroniques».
C’est à mon sens le meilleur moyen de substitution l’e-cigarette. Moi j’ai un parcours tumultueux avec la « clope ». J’ai commencé à 15 ans, probablement poussée par des amis, ça n’est plus très clair dans ma tête.
Bref, après des années de fumette insouciante, j’ai décidé de m’arrêter. J’ai tout testé, des patchs niquitin à l’hypnose, sans résultats, il me suffisait d’une cigarette ‘pour tester » pour replonger indubitablement dedans.
Bref, long combat, je sentais en + qu’à force, mon endurance se perdait. Bref, un grand stress au final (bien évidemment renforcé par l’impact de la cigarette sur notre cher myocarde).
Au final, conseillée par des amis mais quelque peu interrogative et un peu blazée des substituts, j’essaie l’e-cigarette: un standard néo de chez Cilex qui ressemble à s’en méprendre à une véritable cigarette (afin que mes collègues ne remarquent qu’à moitié ma tentative, sait-on jamais, je me prémunis des échecs même si le diamètre est sensiblement + large).
Bref, j’essaie, je « vapote », tout va bien. Une semaine se passe, une autre, et puis je réalise progressivement qu’elle me suffit, tout simplement, j’en deviens même intolérante et dis à l’une de mes amies « bouah ça pue ta clope », eh oui! J’ai changé, maintenant, ça ne sent plus mauvais chez moi 🙂 et mes amis ne sont plus des fumeurs passifs.
Ce qui m’aura aidé je crois c’est que j’ai pu diminuer mon taux de nicotine au fur et à mesure et que j’ai gardé le « geste ». Donc je suis en processus d’arrêt mais c’est une solution à moindre dangers (car plus de goudrons ni de monoxydes de carbones). Bref,je suis bluffée 😉 donc je remercie cet article d’en souligner l’efficacité qui se vérifie de + en +.
Ces résultats ne m’étonnent pas.
les tabacologues critiquent la cigarette électronique pour leur manque d’études associées mais sont incapables de prendre connaissance de celles qui existent bel et bien à travers la presse scientifique. j’avais déjà vu une étude comme ça qui provenait d’un labo en Italie. les résultats se confirment non seulement dans la communauté vapoteur mais aussi de labos en labos.
merci pour cette article.